« Il est temps de prendre en compte l’absolue nécessité de conserver la naturalité des forêts » Tribune.
En dépit des déclarations répétées de l’Office national des forêts (ONF) sur sa prise en compte des impératifs de préservation des écosystèmes forestiers, force est de noter que cet organisme public n’a pas changé de stratégie depuis des décennies. Les constats effectués dans les habitats forestiers français, en particulier dans les bois et forêts périurbains comme ceux d’Île-de-France, démontrent que l’ONF persiste dans une gestion « productiviste » et à courte vue des forêts, fondée sur la seule exploitation des ressources en bois commercialisable (vente de bois d’ameublement, de construction et de chauffe). À LA TÉLÉ - La résistance dans le Morvan contre les monocultures de douglas. Dans « Morvan.
Pour quelques douglas de plus », Franck Cuveillier (avec Gaspard d’Allens, journaliste à Reporterre) raconte le combat de citoyens-résistants qui s’érigent contre l’appauvrissement de la diversité de leur territoire du fait du remplacement des forêts de chênes et de hêtres par des pins Douglas, appréciés par l’industrie. Ce soir, sur France 3. Présentation du film par son diffuseur : La forêt française vit une phase d’industrialisation sans précédent. Le Morvan est un massif naturellement forestier qui existe depuis des millénaires. Des citoyens-résistants tels que Lucienne, Isabelle, Frédéric s’érigent contre cet appauvrissement de la diversité de leur territoire et contre une extension des domaines industriels vécue comme une colonisation.
Leur stratégie : devenir forestiers eux-mêmes, acquérir le plus de parcelles possibles pour freiner l’expansion adverse, et montrer qu’une autre sylviculture est possible. Morvan. (9) Bercy taille à la hache dans l’ONF. Après avoir imposé cette année à l’Office national des forêts (ONF), l’établissement qui gère les forêts publiques, la filialisation de ses activités concurrentielles – la nouvelle filiale devrait voir le jour en début d’année prochaine –, le ministère des Finances veut franchir une nouvelle étape dans le démantèlement de l’établissement créé en 1966.
Selon nos informations, Bercy exige que le prochain contrat d’objectifs et de performances pour la période 2021–2026 mette en œuvre la filialisation des missions d’intérêt général, cette fois, et la mise en sous-traitance au privé de leur activité. Contactée par Libération, la direction de l’ONF a démenti tout projet de filialisation de ces missions. Le cabinet de Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances a, lui, botté en touche en indiquant que le dossier «est géré au cabinet d’Amélie de Montchalin».
À lire aussiPour la défense du service public forestier Dégâts sociaux dévastateurs Thierry Gadault. Le Pin de Douglas, catastrophe des forêts ? Les forêts vont bien, elles sont pleines de sapins, de Douglas plus précisément.
Oui, mais... dans les forêts comme dans le reste, le poison, c'est la dose ! Pour comprendre les méfaits de la surproduction de sapins Douglas en France, nous nous sommes tournés vers Gaspard d’Allens, auteur de l’ouvrage Main basse sur nos forêts aux éditions du Seuil : Le pin de Douglas : l’importation d’une logique industrielle A l’origine, le sapin de Douglas est un arbre que l’on retrouve au cœur des forêts nord-américaines. Réputé pour son bois solide propice à la construction, il est importé en France dans les années 60, mais son importation s’accompagne d’une logique de production industrielle qui semble avoir transformé durablement une partie de nos forêts.
Guyane : quand les sociétés minières mettent l’Amazonie en péril. #AlertePollution Rivières ou sols contaminés, déchets industriels abandonnés… Vous vivez à proximité d’un site pollué ?
Cliquez ici pour nous alerter ! L’Amazonie francaise s’étend sur 8 millions d’hectares. "Nous sommes Amazoniens, la Guyane est en Amazonie" rappelait Emmanuel Macron, parlant d’un "trésor pour notre climat". Thomas Saunier, militant et guide touristique, survole un site minier fermé il y a presque un an. Ce jour-là, le maire de Kourou, Francois Ringuet, est en déplacement sur les lieux. « Ne prenons plus les plantations d’arbres pour des forêts » Tribune.
Suffirait-il qu’un terrain soit couvert d’arbres pour que l’on puisse parler de forêt ? Je ne le pense pas, et le public prend trop souvent les plantations d’arbres pour de véritables forêts : en France, par exemple, on parle de la « forêt des Landes de Gascogne », alors que c’est une plantation de pins. Dans les deux cas, il s’agit d’arbres côte à côte, mais cela ne justifie pas de les confondre.
Il est temps que cesse cette confusion entre deux ensembles d’arbres que tout sépare et qui s’opposent l’un à l’autre, car, en réalité, les champs d’arbres sont l’inverse des forêts, comme on va le voir. Après avoir comparé « forêts » et « plantations », nous verrons aussi à qui profite la confusion qu’il convient aujourd’hui de dénoncer. Mais dès maintenant je tiens à rappeler que la Food and Agriculture Organisation (FAO) des Nations unies est responsable de cette confusion.
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