11 mars 2021 Contre le retour des néonicotinoïdes, une étape cruciale se joue au Conseil d'État. Des organisations écologistes et paysannes affirment leur détermination contre la décision du gouvernement de réautoriser l’usage de néonicotinoïdes.
Une dernière chance d’éviter ce retour en arrière se joue au Conseil d’État. Le 9 mars, des centaines d’abeilles ont occupé la place du Palais Royal devant le Conseil d’État, le poing levé. Des panneaux représentant le pollinisateur ont été disposés par des militants de trois organisations – Agir pour l’environnement, la Confédération paysanne et Nature & progrès – en vue de s’opposer à la récente dérogation du gouvernement qui permet l’usage de deux néonicotinoïdes. Le même jour, Guillaume Tumerelle, l’avocat de ces organisations, plaidait en audience devant le Conseil d’État pour suspendre cette dérogation, en dénonçant le non-respect du règlement européen et des arguments scientifiques incohérents.
Réautoriser deux insecticides neurotoxiques interdits en France et en Europe ? « Leur modèle est complètement obsolète. 15 déc. 2020 Betteraves : le retour des néonicotinoïdes acté au Journal officiel. La loi réautorisant pendant trois ans l'utilisation de semences de betteraves à sucre enrobées d'insecticides néonicotinoïdes, malgré leur incidence négative sur la biodiversité, est parue mardi au Journal officiel (JO).
Au grand dam des défenseurs de l'environnement, les betteraviers, qui ont subi des pertes évaluées à 280 millions d'euros, ont obtenu du gouvernement la réintroduction des néonicotinoïdes en attendant une autre solution technique pour cultiver les betteraves tout en évitant la jaunisse. Le 10 décembre dernier, le Conseil constitutionnel avait donné son feu vert à cette loi réautorisant ces insecticides, jugeant "conforme à la Constitution, compte tenu de l'ensemble des garanties dont elle est assortie et en particulier de son application limitée exclusivement jusqu'au 1er juillet 2023, la possibilité de déroger à l'interdiction d'utiliser des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes".
28 oct. 2020 Le Sénat vote le retour controversé des néonicotinoïdes pour la filière betteravière. Le projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles pour sauver la filière betteravière a été adopté par le Sénat.
Un texte commun va maintenant être examiné en commission mixte paritaire en vue d'une adoption définitive rapide. Le Sénat à majorité de droite a donné son aval dans la nuit de mardi à mercredi au projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles pour sauver la filière betteravière, au terme d'un débat parfois tendu avec la gauche et après un incident de vote. Il a été adopté en première lecture par 184 voix pour, 128 contre et 28 abstentions. Au sein de la majorité sénatoriale, 12 sénateurs LR ont voté contre, de même que 8 centristes et un Indépendants. Dix LR, 10 centristes et 3 Indépendants se sont abstenus. Au groupe RDPI à majorité En Marche, Xavier Iacovelli a voté contre et 5 élus se sont abstenus. L'article a ainsi été rétabli, par un vote à main levée cette fois-ci.
A lire aussi : 27 oct. 2020 - Joël Labbé, chef de file des anti-néonicotinoïdes - Bretagne - Le Télégramme. Lecture : 3 minutes En tant que chef de file du groupe écologiste du Sénat, Joël Labbé, sénateur du Morbihan, va livrer bataille, ce mardi, pour que les pesticides néonicotinoïdes ne soient pas remis sur le marché.
Malgré la levée de boucliers des associations écologistes, les députés avaient validé le projet de loi autorisant la remise sur le marché des pesticides néonicotinoïdes. Non sans mal, des députés de la majorité ayant voté contre, notamment des Bretons. C’est que le sujet est particulièrement clivant : les producteurs de betterave sucrière, dont les cultures sont décimées par la jaunisse, une maladie transmise par un puceron, réclament l’autorisation d’utiliser des pesticides néonicotinoïdes, seule solution connue à ce jour pour combattre le fléau. Or, ces produits ont été retirés du marché en 2018, après une décision votée en 2016. « Les néonicotinoïdes sont dangereux pour l’environnement, rappelle Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan.
Vers un scrutin public ? 23 oct. 2020 Retour des néonicotinoïdes: l'appel à la résistance de Colette Brull-Ulmann - Pollinis. 22 oct. 2020 Un argumentaire détaillé envoyé aux sénateurs par la coalition StopNéonics - Pollinis. Alors que le Sénat doit se prononcer en assemblée plénière le 27 octobre prochain sur le projet de loi du gouvernement remettant en cause l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes, une vingtaine d’organisations dont POLLINIS ont adressé le 15 octobre aux sénateurs et sénatrices une note de synthèse : « Oui, ré-autoriser les néonicotinoïdes serait un recul majeur que la France ne doit et ne peut se permettre ».
Cette note détaille les conséquences économiques, agronomiques, environnementales et sanitaires d’une telle régression du droit français, et demande aux sénateurs de s’opposer au projet de loi. Les organisations fondent leurs arguments sur plus d’un millier d’études économiques et scientifiques attestant de la contamination et de la persistance des néonicotinoïdes dans les cours d’eau et les sols, bien au-delà des parcelles traitées, et de leurs effets létaux sur les abeilles et une multitude d’autres espèces. 22 oct. 2020 Récit d'un mensonge gouvernemental sur les pertes de rendement de la filière betteravière - Pollinis. En plein cœur de l’été, un communiqué de presse du ministère de l’Agriculture1 a annoncé officiellement que les betteraviers français faisaient « face à une crise inédite ».
Le virus de la jaunisse s’était « développé massivement sur l’ensemble des régions productrices françaises », et pouvait « entraîner des pertes de rendements, pouvant atteindre entre 30 et 50 % ». Ces chiffres catastrophiques ont servi de socle à « la proposition d’une modification législative », visant à octroyer aux betteraviers une dérogation d’urgence pour utiliser les néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018. Quelques jours plus tard, c’est au tour de la ministre de l’Environnement, Barbara Pompili d’affirmer sur Twitter que la « prolifération inédite de pucerons [peut] détruire jusqu’à 50 % de la production nationale »2. Les semaines suivantes, les chiffres annoncés par le gouvernement se retrouvent tels quels dans les médias. Et sont même repris dans l’étude d’impact 3du projet de loi du gouvernement.
15 oct. 2020 « Ce ne sont pas les néonicotinoïdes qui vont résoudre le problème de la betterave » - Pollinis. Vous avez vous-même été producteur de betterave en conventionnel pendant une décennie avant de passer en bio.
Comment voyez-vous cette demande de dérogation des betteraviers pour utiliser les néonicotinoïdes ? Sébastien Lemoine : Je suis clairement opposé aux néonicotinoïdes, mais je ne veux pas jeter la pierre aux agriculteurs conventionnels. Ils sont victimes des industriels et de la chute du prix du sucre, avec des cours très bas sur le marché mondial. Auparavant, la tonne de betterave était payée 45 euros, aujourd’hui le prix est autour de 22 euros. 8 oct. 2020 - Pour Barbara Pompili, les néonicotinoïdes « sont des saletés » dont nous sommes « quasiment débarrassés »
En 2016, elle se battait pour l’interdiction des néonicotinoïdes, ces pesticides « tueurs d’abeilles ».
Quatre ans plus tard, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili doit désormais défendre leur réautorisation, limitée aux semences de betteraves face aux difficultés du secteur. Critiquée, la ministre s’est justifiée ce jeudi 8 octobre sur Franceinfo, rappelant qu’il ne s’agissait là que d’une dérogation. « Il y a quatre ans, j’étais bien seule à défendre cette interdiction », s’est-elle défendue. « Je suis très heureuse qu’on l’ait votée et qu’aujourd’hui, on se soit quasiment complètement débarrassés de ces saletés, puisque ce sont des saletés ».
7 oct. 2020 - Veolia / Suez : Qui nous ment ? VOTE NÉONICOTINOÏDES : pour ou contre la réintroduction ? 6 oct. 2020 - Néonicotinoïdes : face à l’« absence d’alternative », les députés votent le retour de l’insecticide. Tous les députés sont « contre » les insecticides tueurs d’abeilles mais entre « souveraineté » agroalimentaire et défense de la biodiversité et des promesses environnementales, l’Assemblée nationale a finalement voté dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 octobre la disposition-clé du projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour sauver la filière betterave.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi La majorité sous pression avant l’examen du projet de loi sur les néonicotinoïdes Le vote solennel sur l’ensemble du projet de loi aura lieu mardi, après les questions au gouvernement. « C’est un texte difficile, important, qui ne veut pas opposer économie et écologie, selon le ministre de l’agriculture, Julien Denormandie. La question est celle de notre souveraineté. » 5 oct. 2020 - Néonicotinoïdes : l'empoisonnement volontaire. 5 oct. 2020 - Interdits, les néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles » reviennent à l’Assemblée pour sauver les betteraves.
Respecter une promesse environnementale ou sauver l’emploi sur fond de crise économique ?
4 oct. 2020 - Nicolas Hulot « appelle les députés à ne pas voter » la loi réintroduisant les néonicotinoïdes. Nicolas Hulot « appelle les députés à ne pas voter » le projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves, dont l’examen commence lundi 5 octobre à l’Assemblée. « J’appelle les députés à ne pas voter cette loi. Prolonger l’usage des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave, alors que leur interdiction a été votée en 2016, ce n’est pas une solution », déclare l’ancien ministre de l’Ecologie dans un entretien au « Journal du dimanche ». Le projet de loi prévoit le recours temporaire et encadré à ces insecticides néfastes pour les abeilles.
Le gouvernement le justifie par la sauvegarde d’une filière qui emploie 46.000 personnes dont 25.000 agriculteurs. Dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d’insecticide sont atteintes de « jaunisse », en raison d’un puceron vert vecteur de la maladie qui affaiblit les plantes.