Coût du travail. Le salaire minimum, source de chômage ? - Regards croisés sur l'économie. Le 19 mai 2015, la ville américaine de Los Angeles a voté en faveur d’une hausse du salaire minimum, faisant passer ce dernier de 9 dollars à 15 dollars de l’heure d’ici 2020.Très vite, les détracteurs de cette mesure ont dénoncé les effets néfastes que celle-ci pourrait avoir sur l’emploi : licenciements, fermeture des établissements ne pouvant supporter cette hausse du coût du travail, relocalisation de certains autres vers des Etats où la législation sur le salaire minimum est plus souple.
Tout cela conduirait à une hausse du nombre de chômeurs. Une relation ambiguë d’un point de vue théorique... La littérature économique ne fournit pas de réponse univoque sur la relation entre salaire minimum et emploi. D’un point de vue théorique, les modèles peuvent prédire un effet négatif ou positif selon le cas de figure considéré. Toutefois, d’autres modèles, comme ceux du monopsone ou ceux d’appariement, admettent la possibilité d’un impact positif du salaire du minimum sur l’emploi. Chômage: "Rien ne prouve que les allocations dissuadent de reprendre un emploi" A petits pas, le gouvernement avance la piste d'une dégressivité des allocations chômage.
Alors que les partenaires sociaux s'apprêtent à négocier une nouvelle convention, l'argument est double: les caisses de l'Unédic, dans le rouge, imposent des économies drastiques; et les règles d'indemnisation actuelle du chômage, parmi les plus "généreuses" d'Europe selon plusieurs ministres, n'inciteraient pas assez à retrouver du travail. Economiste, Bruno Coquet a publié en janvier 2014 Assurance-chômage: six enjeux pour une négociation, une étude de l'Institut de l'entreprise, un think tank libéral. Selon lui, l'indemnisation dégressive est inefficace et risque d'évincer du marché de l'emploi les chômeurs les plus en difficulté.
Le gouvernement n'exclut pas d'instaurer une dégressivité des allocations dans la prochaine convention d'assurance-chômage. Peut-elle aider à résorber le chômage? D’où vient le chômage ? Y a-t-il un remède ? La technologie détruit désormais plus d'emplois qu'elle n'en crée. Alors que la création de richesses augmente, le nombre d'emplois chute.
De quoi créer d'importants troubles sociaux à l'avenir. La technologie est partout mais les emplois ont disparu. Grâce à l'efficacité d'Internet et des systèmes automatisés, productivité et PIB ont augmenté au cours des dernières décennies mais la classe moyenne et les emplois tendent à disparaître. La stagnation des salaires aux Etats-Unis et partout dans le monde continuera de progresser en parallèle du remplacement des humains par de nouvelles technologies Nous avons atteint un point de rupture : la technologie détruit désormais plus d'emplois qu'elle n'en crée. Selon Wallach, robots, impression 3D et autres technologies émergentes alimentent le chômage technologique et les inégalités de richesse dans le monde.
Le chômage technologique est un concept selon lequel la technologie détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée. Aucun signe ne laisse présager un retournement de tendance. L'ubérisation, un drame pour l'emploi? "Le digital engendrera de nouveaux postes de production" Vincent Champain, président de l'Observatoire du long terme La mode est aux discours alarmistes.
On ne compte plus les études et les couvertures de magazine sur les effets délétères et destructeurs du big-bang numérique sur l'emploi. Sortons des fantasmes et regardons la réalité. Aux Etats-Unis, la part des indépendants dans l'emploi était de 11,4% en 1990. Evidemment, la digitalisation change le travail, mais ce changement se présente de façon très différente selon la nature des emplois. Les plateformes telles qu'Uber ne menacent donc que les emplois d'interaction, qui ne représentent qu'une fraction mince de l'emploi total: 14% à long terme, selon l'OLT. Mieux, ces plateformes numériques induiront des emplois de production supplémentaires: s'il est plus facile de trouver une voiture avec chauffeur, les emplois au siège de compagnies de taxis seront probablement détruits, mais il y aura au total davantage de postes de chauffeurs.
Delocalisation française.