Russie : des médias sous contrôle de l’Etat. La mainmise de l’Etat est la grande caractéristique des médias russes.
La quasi-totalité des chaînes de télévision et les principaux journaux appartiennent soit directement à l’Etat, soit à des oligarques ou groupes proches du pouvoir. L’Internet en revanche offre plus d’espaces de liberté. Eclaboussé par les révélations des Panama-Papers et par des scandales sur sa fille, Poutine avait fait pression sur le milliardaire Mikhaïl Prokhorov, pourtant considéré comme relativement modéré. Ce dernier avait alors dû céder aux objurgations du Kremlin de faire tomber des têtes dans la rédaction de son holding médiatique RBK. Le ton de la couverture est tout de suite devenu plus conciliant.
Généralement, les chaînes télévisées abondent dans le sens du Kremlin. Dès son entrée en fonction en l’an 2000, Poutine a commencé par mettre au pas la chaîne NTV, qui défendait les idées de l’opposition et appartient depuis au holding Gazprom-Media. Mise à jour : mai 2018. (9) En Russie, treize ans de camps contre l'historien Iouri Dmitriev. La nouvelle est tombée comme un coup de massue.
Ce mardi en fin d’après-midi, la cour suprême de Carélie a rendu son verdict définitif dans l’affaire Iouri Dmitriev. Treize ans ferme de «camp à régime sévère» pour «pédophilie» à l’encontre de l’historien des crimes staliniens. Dans les prisons russes, un tel verdict est une condamnation à mort. Soudain, l’atmosphère presque festive qui régnait, le 22 juillet, autour du tribunal de Pétrozavodsk, s'est évanouie. À lire aussi En Russie, les croix et la bannière de l’historien des crimes staliniens Cet été, le tribunal avait reconnu l’historien coupable, mais lui avait infligé une peine limitée de trois ans et demi de prison.
Les proches de Iouri Dmitriev avaient battu le rappel pendant tout le mois de septembre : il était trop tôt pour se relâcher et crier victoire. À lire aussiIl faut libérer l’historien Iouri Alekseïevitch Dmitriev Mémorial et activisme Au début, les autorités russes participent. Lucien Jacques Correspondant à Moscou. Vladimir Poutine peut rester à la tête de la Russie jusqu’en 2036. Au cours d’un scrutin inédit par sa forme, taillé sur mesure pour une victoire du « oui », les Russes ont approuvé une réforme de leur Constitution, dont l’article 81 permet désormais à Vladimir Poutine de rester au pouvoir après la fin de son mandat, en 2024.
Jamais, auparavant, la loi fondamentale n’avait été réécrite au profit d’un seul individu, et M. Poutine avait à plusieurs reprises, ces dernières années, exclu cette hypothèse. Cette mesure – la « remise à zéro » des mandats présidentiels – était noyée dans une longue liste de quarante-six amendements constitutionnels, touchant aux sujets les plus divers, soumis à l’assentiment des électeurs. Selon des résultats quasi définitifs, 78 % d’entre eux se sont prononcés en faveur de la réforme. La participation, principale crainte des autorités, s’établit à 65 %, proche de l’objectif de 70 % fixé selon de nombreuses sources aux responsables régionaux. Sorti de l’hôpital, l’opposant Alexeï Navalny peut désormais envisager un retour en Russie. Rétabli et dehors.
Trente-deux jours après sa prise en charge à Berlin dans un état grave, à la suite d’un empoisonnement présumé au Novitchok, l’opposant russe Alexeï Navalny est sorti de l’hôpital, mercredi 23 septembre, a-t-il annoncé dans un message posté sur ses comptes Facebook et Instagram, accompagné d’une photo le montrant assis sur un banc de Berlin. « L’état de santé du patient s’est amélioré au point que les soins intensifs ont pu être interrompus, avait annoncé un peu plus tôt dans un communiqué l’hôpital berlinois de la Charité, un des plus réputés au monde. Au vu du déroulement du traitement à ce stade et de l’état actuel du patient, les médecins considèrent qu’un rétablissement complet est possible. » Le principal opposant au Kremlin pourrait rentrer en Russie prochainement.
Interrogée le 15 septembre quant à un possible retour, sa porte-parole avait répondu qu’« il n’avait jamais été question d’autre chose ». M. Selon les soutiens de M. M. Le Monde avec AFP.