Mécaniques du complotisme : podcast à écouter sur France Culture. 11 septembre, sionisme, grand remplacement… Les enquêtes d'opinion le montrent : sur un nombre grandissant de sujets, les Français sont friands de complotisme. Hier cantonnées aux marges, les théories les plus improbables ont gagné en audience et en respectabilité. De l'internaute anonyme au chef d'Etat populiste, des librairies spécialisées aux plateformes de streaming, des cafés du commerce aux plateaux télé, on les retrouve désormais dans toutes les strates de la société.
Par quelle mécanique une théorie complotiste née dans l’imagination de quelques uns parvient-elle à devenir un phénomène culturel majeur ? Pour comprendre cette progression, appréhender leur attrait et, peut-être, atteindre leurs relayeurs crédules, il faut en revenir à leurs origines et identifier leurs concepteurs. Un podcast de Roman Bornstein, Elise Karlin, Alain Lewkowicz, Victor Macé de Lépinay, David Servenay et Romain Weber. Les voyages de Stéphane Audoin-Rouzeau au Rwanda. 1 Human Rights Watch, Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme, Alison Des Forges ( (...)
Le génocide des Tutsis perpétré au Rwanda, d’avril à juillet 1994, a suscité immédiatement des recherches transnationales fondées sur des enquêtes de terrain. Plusieurs de ces travaux de sciences humaines ont été menés par des chercheurs qui, auparavant, avaient enquêté sur la société rwandaise. Pour ma part, j’ai conduit des recherches sur le terrain entre les années 1967 et 1973, celles-ci portaient notamment sur l’histoire politique et sociale du Rwanda dans la période pré-coloniale et au début de la colonisation.
Ces chercheurs ont été bouleversés par le génocide et la perte des personnes qu’ils connaissaient. D’autres, après 1994, ont été émus par la désolation des survivants. Rwanda : qu'apporte le rapport Duclert à la connaissance du génocide des Tutsi ? En ce jour anniversaire du début du génocide des Tutsi du Rwanda, en 1994, nous nous arrêtons sur le rapport remis il y a dix jours au Président de la République par l’historien Vincent Duclert, au nom de la commission qu’il présidait.
Un rapport qui considère que la France n’est pas complice du génocide, mais dénonce ses responsabilités lourdes et accablantes, ainsi que l’aveuglement continu des responsables politiques français - au premier chef desquels se trouve le Président de la République d’alors, François Mitterrand. Des responsabilités suffisantes, donc, pour que le rapport Duclert décèle dans cette aventure militaire la dernière défaite impériale de la France.
Pour autant, certains lecteurs de ce foisonnant rapport de plus de mille pages considèrent qu’en chargeant l’entourage présidentiel, il exonèrerait l’Etat Major des armées, mais aussi le gouvernement de cohabitation, de certaines leurs responsabilités. Questions sur le génocide des Tutsi rwandais (avril-juillet 1994) - EHESS. Questions sur le génocide des Tutsi rwandais (avril-juillet 1994) Dans le cadre des Conférences CAES, Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études, analysera les questions sur le génocide des Tutsi rwandais (avril-juillet 1994).
Le génocide des Tutsi rwandais, qui a vu le massacre d'au moins 800 000 personnes en trois mois (entre le 7 avril et le début du mois de juillet 1994) est un des grands événements de notre temps, et l'un des plus tragiques. Il pose au chercheur en sciences sociales, tout comme au citoyen européen (et plus particulièrement français) toute une série de questions auxquelles il n'est pas facile, à l'approche de la 25e commémoration du génocide, de répondre : quel rôle de la France dans le processus meurtrier ? Comment rendre compte des formes très spécifiques du génocide telle que l'implication massive des voisins ? Le temps des réparations (4/4) – Des tribunaux gacaca aux conseils de village : une justice parallèle. Cette semaine, Culturesmonde se consacre aux réparations.
Nous explorerons les différentes formes de réparation, du crime irréparable de l'esclavage, aux class actions, quand les citoyens poursuivent l'entreprise, en passant par les réparations post-conflit entre dettes de guerre et commémorations. Et ce matin : Rwanda, Afrique du Sud... les systèmes de justice parallèles. Après avoir vécu un terrible génocide, le Rwanda se devait de juger les responsables pour espérer retrouver la paix, reconstruire la société et rétablir le dialogue social. Une grammaire du massacre par Jacques Sémelin - Ép. 8/10 - Séminaire De la littérature comme sport de combat (suite) - Pourquoi établir une « grammaire du massacre », demande Jacques Sémelin?
Comment l’oeuvre littéraire de Sade présente-t-elle, pour l’historien et politologue, "une réflexion sur la violence la plus totale", exercée par "des hommes normaux", qui "aboutit à la destruction des corps" ? Comment "se jouent dans nos têtes les représentations d’un Autre à expulser, à tuer en partie ou en tout"? Et quelle est la part des « entrepreneurs identitaires » dans ces représentations? Antoine Compagnon, titulaire de la chaire « Littérature française moderne et contemporaine : histoire, critique et théorie» au Collège de France, nous invite à rencontrer cette semaine des journalistes, artistes et universitaires qui abordent l’Histoire à travers leurs enquêtes et leurs récits. Jacques Sémelin, qui s'inscrit résolument à rebours des "représentations simplistes, déterministes" des événements, revendique l'approche d'Arlette Farge,
Rwanda, au nom du racisme (1/2) - La marche du monde. Le temps du pardon - Ép. 4/4 - Cinq ans après le génocide des Tutsis au Rwanda. 1ère diffusion été 1999 Nous sommes forcé de cohabiter.
Que puis-je faire ? L'idéologie hamitique, matrice du génocide rwandais - Ép. 1/4 - "Kwibuka 1994", souviens-toi du génocide. Emmanuel Laurentin s'entretient avec Jean-Pierre Chrétien, historien, spécialiste de la région des Grands Lacs africains et avec Marcel Kabanda, président de l'association IBUKA, de l’histoire de l’idéologie hamitique qui a notamment classifié les populations d'Afrique entre « vrais » et « faux » nègres à partir du XIXe siècle.
Ces théories du peuplement et des migrations, fantasmées, mais communément partagées par les premiers explorateurs ont été ensuite utilisées dans le cadre de la politique coloniale, intériorisées, puis réinvesties, par les élites et la population rwandaises tout au long du XXe siècle.