La longue marche des femmes : 9 voix du féminisme à redécouvrir Simone Veil et Simone de Beauvoir, ou encore Elisabeth Badinter, Christiane Taubira et Michelle Obama… Dans le cadre d'une journée spéciale le 20 janvier sur « La Longue marche des femmes », l'antenne de France Culture avait été rythmée par des voix du féminisme, grandes ou anonymes, qui parlent de la condition des femmes dans le monde. En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, redécouvrez-ici tous ces extraits. La longue marche des femmes : retrouvez le programme complet ! Simone Veil Écouter 1 min Discours de Simone Veil sur la loi IVG. Réécoutons Simone Veil, alors ministre de la Santé, dans son discours historique du 26 novembre 1974 à l’Assemblée Nationale lors des débats sur la loi IVG. Simone de Beauvoir « Etre une femme, ça se construit », Simone de Beauvoir En 1975, Simone de Beauvoir est interrogée par Jean-Louis Servan-Schreiber dans l’émission Questionnaire sur le thème "être une femme, ça se construit". Delphine Seyrig Benoîte Groult 45 sec Benoîte Groult en 1994
Préhistoire au féminin Tout le monde le sait : chaque génération pose au passé des questions qui lui sont propres et qui sont influencées par l’air du temps, les tensions sociologiques, les épisodes guerriers, les modes de gouvernement. L'évolution du regard porté sur la femme préhistorique en est un exemple probant. Les transformations bienvenues de la situation politique et sociale des femmes dans les pays occidentaux conduisent les milieux scientifiques à jeter un regard renouvelé sur leur place et sur leur rôle dans la préhistoire. Pendant longtemps on a charrié, avec l’appui de la littérature romanesque, des stéréotypes puissants sur la place du « sexe faible », comme on avait accoutumé de dire, au temps du paléolithique et du néolithique. La femme-objet était traînée par les cheveux au fond d’une grotte pour assouvir les appétits de mâles à la fruste brutalité. Archives Bibliographie Claudine Cohen, Femmes de la Préhistoire, Belin (en poche) , 2016Claudine Cohen, La femme des origines.
Préhistoire, une énigme moderne Avec cette exposition originale, le Centre Pompidou met en lumière le lien qui unit la préhistoire à l’art moderne et contemporain. Au cours d’un parcours chronologique, découvrez comment les artistes et la société ont subi l’attrait des origines pendant la modernité, cédant à une vision fantasmée de ce qui était avant l’histoire. Un riche ensemble de plus de trois-cent œuvres, dont certaines spécialement créées pour l’occasion, et de documents montre comment l’art préhistorique se constitue en objet de fascination, mais aussi en modèle concret pour des expérimentations de tous ordres. La préhistoire est une idée moderne : le mot lui-même ne se fixe définitivement qu’à partir des années 1860. Nourrie des découvertes archéologiques, mais loin d’en être simplement le reflet, cette idée commune de préhistoire déborde sa stricte définition scientifique, centrée sur l’émergence de l’humanité jusqu’à l’invention de l’écriture.
Qui était le docteur Lamaze, médecin accoucheur ? Une émission en partenariat avec le Quotidien du Médecin « Le testament du docteur Lamaze » (Jean-Claude Lattès, 1999) est un thriller écrit par sa petite-fille Caroline Gutmann, romancière, directrice de presse des éditions du Seuil et productrice de radio. Elle éclaire dans ce livre une face trop peu connue de l’histoire obstétricale et sociétale de notre pays en nous faisant découvrir la vie de son grand-père : le médecin accoucheur Fernand Lamaze. Nous sommes en 1951 bien avant le développement de l’anesthésie péridurale et lors d’un voyage en URSS organisé par le Parti Communiste Français, le docteur Fernand Lamaze (compagnon de route du PCF) rencontre lors de son séjour le docteur Nicolaïev qui lui expose la théorie pavlovienne de la méthode psychoprophylactique et lui permet d’assister à un accouchement sans douleur.Une expérience qui va le bouleverser. Le choix musical de notre invitée "Le partisan" par Léonard Cohen CBS 4651952
Non, les femmes préhistoriques ne balayaient pas la grotte "Contrairement à ce qu’on pensait pendant très longtemps, les femmes préhistoriques faisaient plein d’activités. Elles participaient à la chasse, elles tuaient les animaux, elles travaillaient les peaux, taillaient les outils... Même pourquoi pas envisager que c’est elles qui ont peint les grands aurochs de Lascaux ? Parce qu’actuellement, rien ne prouve qu’elles ne pouvaient pas le faire. Il n’y a aucune preuve archéologique, bien au contraire." Marylène Patou-Mathis : "Je dis familièrement : 'Elles étaient là pour balayer la grotte', ben non. Des clichés qui informent moins sur la préhistoire que sur le regard porté sur elle Ces clichés tenaces sur les femmes préhistoriques nous viennent des premiers archéologues européens, au XIXe siècle : "Les premiers préhistoriens anthropologues étaient tous des hommes. Mais depuis les années 1980, la féminisation du métier d’archéologue, et les nouvelles technologies ont permis d’ébranler ces stéréotypes. Le berceau de l'humanité en question
Une mâchoire de Denisovien trouvée sur le plateau tibétain résout un mystère de la paléontologie Identifiée en 2010 par analyse génétique d'une phalange de jeune fille, les Dénisoviens sont une espèce d’homininé aujourd'hui disparue. Présent dans l'Altaï en Sibérie, on découvre aujourd'hui qu'ils occupaient le plateau Himalayen il y a 160 000 ans. Leur tolérance à l'altitude jusqu'ici incomprise, s'éclaire. Fossile après fossile, le puzzle prend forme. Récupérée par des chercheurs chinois de l'université de Lanzhou, la mandibule de 8 cm de long a été étudiée. La datation par la technique des radio isotopes donne un âge de 160 000 ans. Ce gène, on le retrouve aujourd'hui chez Homo Sapiens, en particulier les tibétains et les chinois Han. Les Denisoviens ont aussi été contemporains de Neandertal. Cependant, ce fossile pourrait en annoncer d'autres. Au fil des découvertes, l'Asie prend une nouvelle place dans l'histoire de l'évolution humaine.
Us et coutumes de l'allaitement maternel à travers les âges Les représentations de la Vierge enceinte sont interdites par le concile de trente mais pas l’allaitement maternel, avec son ambiguïté érotique, d’autant que l’allaitement n’est pas que nourricier puisque tel Saint Bernard, les adultes peuvent recevoir le saint breuvage. Véritable parole divine donnée par charité ! On évoquera l’époque des nourrices, la surmortalité infantile dûe à la pratique par les nourrices d’un allaitement artificiel non contrôlé. Nous aborderons la polémique sur l’ondoiement ou baptême in-utero, prôné par les obstétriciens préoccupés de sauver la mère plutôt que l’enfant. Dans les cas compliqués, différentes canules, clystères remplis d’eau bénite, sont proposés. Plus récemment dans les années 70, l’allaitement libre est le symbole d’une féminité conquérante et écologique, mais parfois elle est stigmatisée comme une représentation de l’esclavage féminin par certains mouvements. Le choix musical de notre invitée Lien pour en savoir plus
Pascal Picq, une préhistoire du patriarcat La domination masculine date-elle vraiment d’hier ? N’est-on pas aujourd’hui plus archaïques, de ce point de vue, qu’à la préhistoire ? Le paléoanthropologue Pascal Picq est notre invité pour en parler. Dans ce dernier, il propose une démarche inédite : ouvrir de nouvelles perspectives quant aux données que l'on a actuellement sur la situation des femmes et les modèles de coercition au temps de la préhistoire. Toute l’archéologie a été marquée par cette culture extraordinairement machiste du XIXe siècle, qui s’est inscrite dans l’université et qui n’a jamais été questionnée. Car l’histoire des femmes est longtemps restée invisible. Notre espèce, dans l’état actuel, ne ressort pas avec les honneurs : nous sommes une espèce extraordinairement agressive vis-à-vis des femelles que l’on appelle les femmes. Les société où il y avait des équilibres de pouvoir entre les hommes et les femmes ont existé même avec l’émergence des agricultures. Extraits sonores :
Homo Luzonensis : la famille des humains s’agrandit Auditeur attentif et fidèle de la Méthode Scientifique, si vous aviez prêté l’oreille à l’émission consacrée à l’homme de Florès au mois de janvier dernier (voir lien ci-dessous), vous aviez quasiment eu le scoop en direct, à demi-mots… celui de la publication il y a 15 jours de la découverte d’une nouvelle espèce humaine : Homo Luzonensis, découverte sur l’île de Luçon, aux Philippines après de longues années de fouilles et de datation. Une espèce qui a existé en même temps que Sapiens, Denisova, Neandertal et surtout, Florès, sur une île indonésienne non loin, et qui pose un grand nombre de questions sur nos origines, et sur ce berceau de plus en plus fertile de l’humanité qu’est l’Asie du Sud. Homo Luzonensis : la famille s’agrandit, c’est le programme insulaire qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Le reportage du jour Au Musée de l’Homme, Gilles Bérillon et son équipe recomposent le type de locomotion qu’avaient nos ancêtres à l’aide de leurs fossiles. Écouter 7 min Repères
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