Après le confinement ... Contre le coronavirus, les premières lignes sont des femmes. « La maîtrise d’une épidémie, c’est aussi de la politique » Laurent-Henri Vignaud est maître de conférences d’histoire moderne à l’université de Bourgogne.
Spécialiste de l’histoire des sciences, il explique au Monde comment s’est forgé le concept de contagion, et de quelle façon les épidémies, comme les mesures prises pour les contrôler, ont façonné nos sociétés. Quand la notion de contagion est-elle apparue ? Dans la pensée archaïque grecque, il y avait l’idée que les maladies étaient causées par un poison que l’on appelait « contage » et d’où dérive le mot « contagion ».
Mais, au Ve siècle avant J. -C., cette conception a été remplacée par celle d’Hippocrate, selon qui la maladie résulte d’un déséquilibre entre les « humeurs ». Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les conséquences des pandémies résultent aussi de choix politiques » Cette théorie a prévalu jusqu’aux travaux de Pasteur et de l’Allemand Koch, qui ont mis en évidence le rôle des virus et des bactéries dans la propagation des maladies infectieuses. Coronavirus en France : « En matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie » Professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), où il était il y a peu titulaire de la chaire Hygiène et sécurité, William Dab est médecin et épidémiologiste.
De 2003 à 2005, il a été directeur général de la santé et avait démissionné en raison de désaccords sur la politique de santé publique avec le ministre de la santé d’alors, Philippe Douste-Blazy. Il livre une analyse critique de la réponse française au Covid-19. Quelle est votre appréciation de la situation sanitaire de l’épidémie de Covid-19 ? Un premier élément à prendre en compte est qu’actuellement nous avons un décompte de la morbidité et de la mortalité directement liée au virus. En fait, nous aurons aussi à déplorer des répercussions sur la santé à moyen terme qu’on peut appeler indirectes parce que ce n’est pas le virus qui sera en cause, mais les complications chez les patients souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires, rénales, etc. Dépister et fabriquer des masques, sinon le confinement n’aura servi à rien.
Gaël Giraud est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), professeur à l’École nationale des ponts Paris Tech’, et jésuite.
Il travaille actuellement en Italie. Gaël Giraud. Au prix d’une souffrance inouïe pour des pans significatifs de la population, nous sommes en train de faire l’expérience que l’Occident vit au Moyen Âge, et pas seulement d’un point de vue sanitaire. Comment sortir du Moyen Âge sanitaire très vite et entrer au XXIe siècle ? C’est cet apprentissage que les Occidentaux doivent faire, en quelques semaines.
Il faut commencer par le redire, au risque de choquer aujourd’hui, la pandémie du Covid-19 aurait dû rester ce qu’elle est : une pandémie un peu plus virale et létale que la grippe saisonnière, dont les effets sont bénins sur une vaste majorité de la population mais très graves sur une petite fraction. Décryptage des meilleures dataviz sur le Co-vid 19. Par Diana Liu et Laure Delmoly, MediaLab, France Télévisions Le COVID-19 a généré un volume colossal de données suscitant de nombreux formats de « visualisation de données » dans les médias.
Mais toutes les dataviz ne se valent pas. Si certaines peuvent rendre l’information plus compréhensible, d’autres peuvent être mal interprétées et contribuer à la désinformation. Autre difficulté : l’incertitude criante autour du COVID-19. Les études scientifiques réalisées sont relatives. Selon Alberto Cairo, auteur de « Comment les graphiques mentent », une dataviz réussie ne permet pas seulement de visualiser les données mais de véhiculer un message. Expliquer la propagation du virus « How The Virus Got Out » du New York Times est un article de scrollytelling immersif, dont la visualisation de données illustre la propagation du virus de Wuhan au monde entier.
Source: New York Times Visualiser son évolution dans le monde Source : John Hopkins University. Verbalisé (parce que) Préambule : J’inclus dans cet inventaire des PV arbitraires ou abusifs, moralement ou légalement.
Au delà de la subjectivité dans l’appréciation, ce n’est qu’une collection de liens publics, qui ne se veut même pas exhaustive. Je me contente d’éviter ce qui me parait contestable ou litigieux. Mes critères de base sont soit une citation dans la presse de métier, soit un message en ligne public par un témoin direct en son nom propre et via une identité établie (donc pas de propos rapportés, pas de comptes de réseaux sociaux créés il y a deux semaines ou sans interactions personnelles solides). Pour autant, cela ne constitue pas un travail de journaliste et ne doit pas être considéré comme tel. Entre autres, je ne contacte pas les personnes concernées ou les autorités, et ne recherche pas d’éventuels témoins. Le droit de faire les courses, mais pas d’y inclure des paquets de gâteaux Précisions : Le coca-cola non plus Les serviettes hygiéniques non plus.